Paris 2024 : Les hockeyeurs allemands sont toujours sous pression


Jean-Paul Danneberg s'arrache son casque, serre les poings, saute dans son lourd équipement de gardien : un hockeyeur en extase de joie. Le score de 3:2 pour l'Allemagne contre l'Argentine est au tableau d'affichage, le chronomètre des quarts de finale est à 0. 

"Je pense que ce match a été l'un des plus difficiles que nous ayons joué depuis que je suis ici", a déclaré l'entraîneur national André Henning vingt minutes plus tard. "La pression était énorme. Si tout ne se passe pas bien, vous rentrez chez vous et votre rêve de médaille est brisé."  

Une belle tradition. Un défi de taille, notamment parce que le montant du financement de la Confédération dépend du résultat. C’est essentiel à la survie. Les Allemands sont voués au succès. La pression fait partie du quotidien. "Nous avons dû surmonter beaucoup de pression", explique Henning. "J'ai trouvé incroyable la façon dont nous avons réalisé une telle performance mentale sous la plus grande pression, c'est fou. C’est amusant à regarder."

On ne peut pas dire que le coach s'est amusé lors de la phase finale. L'Argentine a tout misé sur une seule carte en supprimant le gardien de but au profit d'un autre joueur de champ. La décision de l'arbitre arrange également les Sud-Américains : le capitaine Mats Grambusch écope d'une pénalité de temps, et personne ne sait vraiment pourquoi.

L'Allemagne doit terminer le match en étant deux fois en infériorité numérique. Ce qu'il faut absolument éviter arrive : un corner de pénalité pour les Sud-Américains, à 8,6 secondes de la fin. Danneberg tient et répond brillamment avec un deuxième arrêt. Coup de sifflet final. Mais les arbitres exigent une rediffusion.

Lorsque Henning a parlé plus tard de la résistance que son équipe a surmontée, il a également pensé à "une poignée de décisions controversées et manifestement erronées. Cela doit être dit clairement. Mais nous n'avons pas dévié du cap."

En demi-finale ce mardi, il s'agit de gagner contre l'Inde. Quatrième, ce n'est pas pour les joueurs de hockey allemands.