Cyclisme : Magdeleine Vallieres entre dans l’histoire en devenant la première championne du monde canadienne sur route
Le 27 septembre 2025 à Kigali, au Rwanda, Magdeleine Vallieres a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du cyclisme canadien. Outsider au départ de la course en ligne élite femmes des Championnats du monde UCI 2025, la Québécoise de 24 ans a déjoué tous les pronostics pour s’imposer avec brio et enfiler le mythique maillot arc-en-ciel.
La course, réputée comme l’une des plus exigeantes jamais organisées, voyait pourtant au départ les grandes favorites mondiales : Pauline Ferrand-Prévot (France), Demi Vollering (Pays-Bas), Kasia Niewiadoma (Pologne), ou encore la championne du monde du contre-la-montre Marlen Reusser (Suisse). Toutes ont été piégées dans un marquage tactique, laissant la voie libre à un groupe audacieux.
Dans le final, Vallieres s’est échappée aux côtés de Niamh Fisher-Black (Nouvelle-Zélande) et Mavi García (Espagne). C’est sur la dernière ascension de la Côte de Kimihurura que la Canadienne a porté son attaque décisive, lâchant ses rivales pour s’envoler vers une victoire historique. Elle devance Fisher-Black et García, complétant ainsi un podium inattendu.
« Les filles ont cru en moi, alors j’ai cru en moi aussi », a confié Vallieres, encore émue. « Je me suis dit que je ne voulais pas avoir de regrets. J’ai tout donné, et ça a payé. »
Ce succès revêt une dimension symbolique immense : jamais un(e) Canadien(ne) n’avait remporté le titre mondial sur route élite. Une performance qui tombe à point nommé, alors que les prochains Mondiaux se tiendront à Montréal en 2026.
Aux côtés de sa compatriote et coéquipière Alison Jackson — lauréate surprise de Paris-Roubaix 2023 — Vallieres confirme que le cyclisme canadien est désormais une force avec laquelle il faudra compter. Sa victoire est aussi celle d’une préparation méticuleuse, avec des stages en altitude et une confiance bâtie pas à pas.
Pour Vallieres, la vie a basculé : « C’était mon rêve depuis longtemps… et il est devenu réalité. C’est fou. »
