Cyclisme – Mondiaux de Kigali 2025 : L’Australie conserve son titre mondial du relais mixte contre-la-montre


L’équipe australienne a écrit une nouvelle page de sa légende en conservant son titre mondial du relais mixte contre-la-montre par équipes lors des Championnats du monde de cyclisme sur route 2025, disputés à Kigali, au Rwanda.

Les six représentants de la sélection océanienne – Michael Matthews, Luke Plapp, Jay Vine, Brodie Chapman, Amanda Spratt et Felicity Wilson-Haffenden – ont parcouru les 41,8 km vallonnés de la capitale rwandaise en 54 minutes et 30 secondes. Ils devancent la France de seulement cinq secondes, un écart infime qui illustre l’intensité de la bataille. La Suisse, régulière tout au long du parcours, complète le podium avec un temps de 54’58’’.

 

Une lutte au suspense haletant

En position de leader provisoire, l’équipe de France (Bruno Armirail, Paul Seixas, Pavel Sivakov, Cédrine Kerbaol, Juliette Labous et Maëva Squiban) pensait tenir l’or. Les Tricolores avaient signé une deuxième partie de course étincelante grâce à la performance de leurs coureuses, affichant même le meilleur temps féminin du jour. Mais les Australiens, portés par un Matthews impérial et une Spratt héroïque dans les derniers kilomètres, ont réussi à conserver une poignée de secondes d’avance à l’arrivée.

« À partir de la côte pavée, j’ai su que ce serait un véritable enfer. On devait tout donner jusqu’au bout », a raconté Amanda Spratt, épuisée mais rayonnante après l’arrivée. Matthews, lui, a souligné le caractère unique de cette épreuve : « Courir hommes et femmes ensemble sous le même maillot, c’est rare et tellement spécial. On voulait absolument défendre notre titre. »

 

Une discipline en plein essor

Le relais mixte TTT (Team Time Trial) est encore jeune dans le programme des Mondiaux, mais il gagne rapidement en prestige. Déjà en 2024, l’Australie s’était imposée d’un souffle devant l’Allemagne à Zurich. En s’offrant un deuxième sacre consécutif, les Australiens assoient leur suprématie dans une épreuve où la coordination et l’équilibre entre les forces masculines et féminines sont primordiaux.

Pour la France, la frustration domine mais l’argent reste un excellent résultat, confirmant la montée en puissance d’un collectif tricolore de plus en plus compétitif. La Suisse, solide, repart avec le bronze et confirme sa régularité au plus haut niveau.

Derrière le trio, l’Italie et l’Allemagne complètent le top 5, loin du rythme effréné imposé par l’Australie et la France.