Ducati face à un choix crucial pour son moteur MotoGP 2025 : Marc Marquez donne son avis

Marc Marquez estime que Ducati doit être "très, très sûr" de son choix de moteur pour la saison 2025 de MotoGP, soulignant que le GP24 constitue déjà une excellente base.

Alors que l’usine Ducati teste intensément le nouveau GP25 face à la GP24 lors des essais de Sepang, l’enjeu est majeur : une fois le moteur choisi, il sera gelé pour deux ans.

Des essais serrés entre le GP24 et le GP25

Durant les trois jours d’essais, Alex Marquez a signé le meilleur temps au guidon de la GP24, tandis que son frère Marc a terminé cinquième au classement général.

Interrogé sur le moteur utilisé lors de son impressionnante simulation de course sprint, Marc Marquez est resté évasif :

"C'était un mix. J'avais l’aéro de 2024, le reste vous ne pouvez pas le voir... C’est pour ça que je ne dis que l’aéro."

Avec seulement deux jours d’essais restants avant le début de la saison et le gel du développement moteur, Ducati est face à un véritable dilemme.

Un "bon problème" pour Ducati, mais une décision délicate

Marc Marquez insiste sur le fait que Ducati part d’une base ultra-compétitive, rendant toute évolution difficile à justifier :

"Le bon problème de Ducati, c’est que nous partons d’une base qui a gagné 19 courses sur 20. C’est donc difficile à améliorer. Il faut être certain que c’est mieux, car on sait qu’avec le modèle 2024, on peut se battre pour le titre à 100 %."

Selon lui, l’évolution ne se limite pas uniquement au moteur :

"Ce n’est pas seulement le moteur, ce n’est pas seulement l’aéro. Ce sont plein de petits détails. Aujourd’hui, nous avons travaillé sur ces détails pour comprendre ce qui fonctionne le mieux."

Alex Marquez peut-il se battre pour le titre ?

Lorsqu’on lui demande si son frère Alex Marquez peut viser le championnat après ses excellentes performances, Marc Marquez tempère :

"Trop tôt pour lui. Je ne mettrais jamais la pression sur mon frère. Il profite du moment, il se sent très bien. La pression est sur les pilotes officiels, eux doivent se battre pour le championnat."

"Moi, j’étais concentré sur mon garage. C’était un programme très intense et tous les ingénieurs étaient là pour analyser et comprendre la meilleure direction à prendre."

Des conditions de piste "irréalistes" compliquent l’analyse

Marc Marquez note que l’état de la piste à Sepang rend l’évaluation des évolutions difficile, car l’excès de grip gomme certains problèmes :

"Le problème, c’est que les conditions de piste étaient irréalistes. Il y avait tellement de gomme que les défauts de la moto étaient absorbés."

"Quand le grip est aussi élevé, on ne sait pas vraiment où il faut progresser. Sur certaines portions, la piste était totalement noire à cause du dépôt de gomme."

Avec des choix techniques cruciaux à faire et un gel moteur imminent, Ducati doit donc peser chaque détail avant de valider sa configuration pour les deux prochaines saisons.