Premier League : Le grand retour de De Bruyne illumine la victoire de Manchester City contre Crystal Palace


Il a fallu un petit moment aux joueurs de Crystal Palace pour se rendre compte qu’ils n’étaient que les figurants d’un spectacle en solo : Le Kevin De Bruyne Show. Quelle performance du maestro belge, sans doute le plus grand milieu de terrain de l’histoire de la Premier League.

Avant la rencontre, l’entraîneur de Palace, Oliver Glasner, a écarté les rumeurs d’un départ pour le RB Leipzig. Et pourtant, les raisons de l’intérêt du club allemand ont éclaté au grand jour dès la première demi-heure de jeu. Palace, grâce à des transitions éclairs et une défense parfaitement organisée, a d’abord mis Manchester City au supplice. Des caractéristiques que Leipzig maîtrise depuis plusieurs saisons.

Dès les premières minutes, Palace a ciblé la jeunesse et l’inexpérience de Nico O’Reilly, titularisé pour la troisième fois en Premier League. Le ballon arrivait sans cesse sur le couloir de Daniel Muñoz, qui a exploité les faiblesses de la ligne défensive haute et hésitante de City. Résultat : Ismaila Sarr lançait l’action, servait Eberechi Eze pour l’ouverture du score, profitant d’une défense trop lente à réagir, notamment Ruben Dias.

Adam Wharton a été l’un des grands artisans de la première période exceptionnelle des visiteurs. Avec un sang-froid impressionnant, il a éliminé De Bruyne et McAtee d’un simple mouvement d’épaule avant de délivrer une passe chirurgicale pour Muñoz. Sur corner, Wharton trouvait ensuite Chris Richards, qui doublait la mise de la tête face à un Ederson mal inspiré.

Le moment historique de la rencontre est survenu peu après, lorsque le but du 3-0 signé Eze a été refusé pour un hors-jeu millimétré, détecté par la nouvelle technologie de hors-jeu semi-automatisée, utilisée pour la première fois en Premier League.

À ce moment-là, on pensait que City allait sombrer. Mais un homme en a décidé autrement : Kevin De Bruyne. Peut-être motivé par les rumeurs selon lesquelles le club ne compterait plus sur lui la saison prochaine, le Belge a offert une prestation magistrale.

Après avoir trouvé le poteau sans élan, il égalisait d’un coup franc parfait, en pleine lucarne. Puis il accélérait encore : remise décisive de la tête pour Omar Marmoush juste avant la pause, qui égalisait, avant de servir Mateo Kovacic pour le 3-2 en début de seconde période.

Le match devenait alors une démonstration signée De Bruyne, bien secondé par McAtee, Marmoush et Kovacic. City passait de la tempête à la maîtrise, avec une facilité déconcertante. Le gardien Ederson, souvent critiqué pour ses sorties, a lui aussi participé à la fête en délivrant une quatrième passe décisive de la saison, envoyant McAtee vers le but pour le 4-2.

De Bruyne aurait pu encore briller : sa passe millimétrée pour Marmoush, entre le dernier défenseur et le gardien, rappelait les grandes heures vécues avec Sterling ou Sané. Et pour conclure cette soirée de gala, Nico O’Reilly, l’un des jeunes espoirs de City, marquait d’une volée sublime depuis l’entrée de la surface.

Mais l’essentiel est ailleurs : ce match a rappelé avec éclat qu’il n’existe qu’un seul Kevin De Bruyne, et que son départ cet été risque de laisser un vide immense que ni le marché, ni l’académie, ne combleront facilement.