Cyclisme – Jonas Vingegaard conquiert la Vuelta 2025 et relance le duel avec Pogacar
Jonas Vingegaard tient sa troisième grande boucle. Après ses deux victoires au Tour de France, le Danois a ajouté la Vuelta a España 2025 à son palmarès, dans une édition marquée par les protestations et l’annulation de l’étape finale à Madrid. Ce succès replace le coureur de Hillerslev au premier plan du cyclisme mondial, même si la domination de Tadej Pogacar reste écrasante.
Grâce à ce triomphe, Vingegaard grimpe au 2e rang du classement UCI avec 5.904 points, un bond de six places en deux semaines. Mais l’écart avec Pogacar demeure abyssal : plus de 5.000 points séparent encore les deux géants de la dernière décennie. Derrière eux, Mads Pedersen (5.287) complète un podium provisoire 100 % scandinave.
Au-delà des chiffres, c’est l’avenir immédiat du Danois qui suscite les débats. En cinq saisons, il a conquis deux Tours et une Vuelta. Le Giro d’Italia reste le dernier maillon manquant pour compléter le triptyque, mais ses dernières campagnes ont été perturbées par des chutes et des soucis de santé. Même lors de cette Vuelta, il a reconnu avoir traversé des journées difficiles en Asturies, se contentant d’attaques chirurgicales, notamment à Valdezcaray et à la Bola del Mundo, pour assurer sa victoire.
“Cette Vuelta m’a donné de l’espoir et la conviction que je peux encore défier Pogacar, même sur le Tour”, a confié Vingegaard, soulignant que, malgré ses défaillances en juillet, il avait senti qu’il pouvait rivaliser avec le Slovène lorsqu’il était à son meilleur niveau.
Le prochain rendez-vous est déjà fixé : le Championnat d’Europe en France le 5 octobre, où il retrouvera Pogacar et fera équipe avec Mads Pedersen sous le maillot danois. Avec 28 ans au compteur, Vingegaard a encore de la marge. Reste à savoir s’il élargira son calendrier pour grignoter du terrain sur Pogacar ou s’il continuera de cibler principalement juillet et septembre.
Quoi qu’il en soit, cette Vuelta ne marque pas une fin, mais un tremplin. Vingegaard veut prouver que l’ère Pogacar n’est pas sans partage.
