Scandale aux Jeux Olympiques de Paris : Anastasiia Rybachok contrainte par le CIO de modifier son kayak


Un incident majeur a marqué les Jeux Olympiques de Paris. La kayakiste ukrainienne Anastasiia Rybachok a été obligée par le Comité International Olympique (CIO) de recouvrir une partie d'un message extrêmement important pour elle, inscrit sur son kayak. "Ils considèrent cela comme de la propagande", peut-on lire dans le communiqué officiel.

Une athlète de haut niveau

Anastasiia Rybachok est médaillée d'argent des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, ainsi que championne d'Europe et du monde dans la catégorie des duos sur 500 mètres en sprint kayak. À Paris, elle participe également à cette épreuve. Le mardi 6 août, Rybachok et sa partenaire Liudmyla Luzan ont pris la deuxième place des éliminatoires en C2 sur 500 mètres. En plus, elle concourra dans les éliminatoires du K1 sur 200 mètres.

Avant les Jeux Olympiques, Rybachok avait conçu un kayak avec l'inscription "Je suis Ukrainienne". Ce message n’a pas été bien accueilli par le CIO. Les représentants de l’organisation ont jugé ce message comme étant de la propagande et ont demandé à l'athlète de recouvrir une partie de l'inscription avant le début des compétitions.

Le mercredi 7 août, le sponsor de Rybachok, BGV Group Management, a publié un communiqué dans lequel l'athlète s'exprime sur cette affaire :

"L’histoire de ce bateau et de son design est très symbolique pour moi en tant que sportive. Le message 'Je suis Ukrainienne' était important pour toute notre équipe. J’ai conçu le kayak moi-même, en y inscrivant ce message dans le contexte de notre identité et de l'invincibilité ukrainienne."

Réaction du CIO

Le CIO a justifié sa décision en affirmant qu’il interdisait toute inscription liée à la guerre sur les équipements sportifs, déclarant :

"Nous ne pouvons pas, par exemple, inscrire 'Stop à la guerre'. Ils considèrent cela comme de la propagande. Mais le message 'Je suis Ukrainienne' n’est pas un slogan militaire. Il reflète notre appartenance à l’Ukraine. C’est avant tout un symbole de foi en moi et en mes capacités. En concevant ce kayak, j’ai voulu souligner que je viens d’Ukraine et que j’en suis incroyablement fière !"

Le Comité International Olympique a réaffirmé son opposition à la politisation du sport et son engagement à maintenir une neutralité politique durant les Jeux. Depuis l'invasion de l'Ukraine, les athlètes russes et biélorusses sont majoritairement interdits de compétition internationale ou concourent sous drapeau neutre.